La race sacrée…

Le chat Sacré de Birmanie ou Birman : Une Race de chat Française

Le Sacré de Birmanie, souvent appelé chat Birman, est un chat majestueux, connu pour son pelage soyeux, son poil doux et ses yeux d’un bleu profond. Cette race de chat appréciée pour son élégance et son tempérament affectueux fait partie des races préférées des Français. Son histoire entre la Birmanie et la France se situe entre mythologie et réalité de l’élevage au 20eme siècle.

chat birman

Le Sacré de Birmanie en quelques chiffres

  • Espérance de vie Moyenne : 12 à 16 ans
  • Poids Femelle: 3,5/5,5kg Mâle: 4,5/7kg
  • Prix moyen d’un Sacré de Birmanie en compagnie: 1200€
  • Nombre de pédigrées en 2024 : 4987 (2ème place)
  • Maladies : PKD/ HCM
chat birman

L’histoire du Sacré de Birmanie: Mythes et Légendes

poupée de Madalpour - sacrée de birmanie
Poupée de Madalpour
Marcelle Adams et Manou de Madalpour sacré de birmanie
Marcelle Adams et Manou de Madalpour
Marcelle Adams et Manou de Madalpour sacré de birmanie
Marcelle Adams et Manou de Madalpour
exposition féline paris 1926 chats birmans et siamois thai
Chats Siamois (Thaï) et sacrées de Birmanie, exposition de Paris 1926
LON SAITO de MADALPOUR
LON-SAITO-de-MADALPOUR
madelene boyer et orloff de Kaabaa
Madelene Boyer et Orloff de Kaabaa
ancêtre sacré de birmanie, dieu d arkan
Dieu D’arakan – Sacré de Birmanie emblématique 1931
Thèse du Dr Jumaud – Ecole vétérinaire de Lyon – 1925

Les origines mythiques du chat Birman : une légende inventée


La légende la plus fréquemment racontée sur le Sacré de Birmanie prétend que la race serait née dans les temples bouddhistes des montagnes de Haute-Birmanie, où des chats sacrés aux yeux saphir et aux pattes gantées de blanc auraient vécu aux côtés des kittahs, des prêtres gardiens de divinités. Ce récit poétique, richement romancé, fut en réalité entièrement inventé par Mme Marcelle Adam, romancière, présidente de la Fédération Féline Française, et propriétaire du fameux Manou de Maldapour. Publiée en janvier 1926, cette légende fut reprise dans des revues comme Minerva (1927), avec une mise en scène pseudo-orientale destinée à éveiller fascination et mystère.
La véritable instigatrice de cette construction mythologique fut la très controversées Mme Juanita Léotardi, la toute première éleveuse de Birmans en France. Elle inventa de nombreuses fables autour de ses chats, dans le but avoué d’en justifier le prix extrêmement élevé. Le nom des prétendus des premiers importateurs de chats sacrés depuis la Birmanie variait selon les versions, modifié au gré des récits de Mme Adam et du Dr Jumaud, sans jamais reposer sur des preuves vérifiables ou cohérentes.
Le Dr Philippe Jumaud, secrétaire général du Cat Club de France, joua également un rôle dans la diffusion de ces récits, les intégrant à ses publications. Bien que reconnu pour son travail sérieux sur les races félines (dont Les Races de Chats, publié en 1925), et la publication du premier standard de la race, il finit lui-même par prétendre que le chat Sacré était à l’origine du Siamois (actuel Thaï) — une affirmation historiquement et génétiquement infondée, mais révélatrice du flou qui entoure l’histoire de la race. En effet dès les années 1930, des éleveurs remettaient en question les origines officielles. Plusieurs affirmaient que, bien avant que la race ne soit reconnue, des chatons gantés ou à poil long naissaient régulièrement dans les portées de Siamois (Thaï), mais qu’ils étaient écartés de la reproduction, car considérés comme non conformes. Ce n’est que plus tard, avec la reconnaissance du chat BALINAIS dans les années 1970, que ces traits furent réévalués. Cette réalité laisse entendre que le Sacré de Birmanie pourrait bien être une variation spontanée issue de lignées siamoises, sélectionnée a posteriori pour créer une race nouvelle.

Les débuts réels de la race Sacrée de Birmanie : Nice, années 1920

L’histoire authentique du Chat Sacré de Birmanie débute à Nice, dans le sud de la France, autour de 1920. La première chatte connue sous appellation Sacrée de Birmanie est nommée Poupée de Madalpour soit disant issue d’un couple importé de Birmanie et appartenant à Juanita Léotardi. Mais contrairement à la légende, la race n’est pas issue d’un temple asiatique, mais de probablement croisements entre chats Siamois (Thaï) et chats Persans . L’objectif était de créer un chat au poil mi-long soyeux, doté du colorpoint caractéristiques du Siamois, mais avec une morphologie plus douce, et surtout des gants blancs sur les pattes, devenus emblématiques.
Comme mentionné précédemment, des chatons à poil long ou présentant des gants naissaient régulièrement dans les portées de Siamois, probablement en raison de la présence de gènes récessifs maintenus par la forte consanguinité liée au nombre très restreint de sujets importés à l’origine.
L’une des premières mentions officielles du Sacré de Birmanie figure dans le livret du Dr Jumaud en 1925, mais des mentions dans la presse apparaissent dès décembre 1922. Ce développement s’inscrit dans le contexte de création de nouvelles races en Europe, à partir de croisements méthodiques orientés vers des critères esthétiques précis.

Renaissance après la guerre : reconstruction et controverses

Comme beaucoup de races félines, le Sacré de Birmanie faillit disparaître durant la Seconde Guerre mondiale. À la Libération, seuls deux individus étaient encore en vie : Orloff et Xenia de Kaabaa, appartenant à Mme Boyer. Aux côtés de Mme Simone Poirier (chatterie de Crespières) et de Mlle Gamichon (élevage de Persans Colourpoint des Grandes Chapelles), elle entreprit une reconstruction patiente de la race. Ce travail s’appuya sur des croisements de chats soigneusement sélectionnés avec des races à poils longs, principalement des Persans Colourpoint et des Siamois à poil long — ancêtres des futurs Balinais.
Ces éleveuses engagées œuvrèrent de concert à l’amélioration des deux races, Birman et Colourpoint, et fondèrent ensemble en 1961 le Cercle du Chat Sacré de Birmanie et du Colourpoint. Cette structure commune témoignait de l’interdépendance étroite entre les deux races, tant sur le plan historique que génétique. Les deux clubs ne se sépareront qu’en 1984, lorsque les distinctions entre les lignées furent suffisamment affirmées. Grâce à leurs efforts conjoints, la race retrouva sa stabilité et ses caractéristiques emblématiques.
À l’origine, le Birman ne se présentait qu’en seal-point. À partir des années 1950, la couleur blue-point fut introduite, notamment grâce à des croisements avec des Persans bleus, comme Bluette de la Côte d’Azur. Aux États-Unis, des sujets issus de lignées comme Griswold’s Burman Boi Bleu jouèrent également un rôle déterminant dans l’élargissement de la palette génétique. Les années 1970-1980 virent l’apparition de nouvelles couleurs : chocolate, lilac, red, cream, ainsi que le lynx/tabby point. En France, les variations silver et smoke furent développées dans les années 1990, ajoutant encore à la richesse chromatique de la race.

Diffusion mondiale et créations contemporaines

La reconnaissance officielle du Sacré de Birmanie à l’international se fit progressivement : en Grande-Bretagne en 1965, par la CFA américaine en 1966, et enfin en Australie en 1967 grâce à Mme J. Starky, qui importa les chats Stacpoly Kharma et Praha Shigatse depuis le Royaume-Uni.
Le Birman participa aussi à la création de nouvelles races, notamment le Ragdoll, aux États-Unis, comme le montre le tout premier pedigree reconnu par la CFA.
Dans les années 2000, les travaux d’éleveurs en France et ailleurs aboutirent à l’apparition de nouvelles couleurs rares, comme le cinnamon et le fawn. Enfin, en Nouvelle-Zélande, depuis 2008, Lee Williams et Amanda Stokes développent une version à poil court du Sacré de Birmanie, nommée Templecat, née du croisement entre un Oriental cinnamon spotted tabby et un Birman.
Aujourd’hui le Sacré de Birmanie, s’est exporté partout dans le monde et est très populaire. En France, il est la seconde race après le Maine Coon. Petite anecdote rigolote les éleveurs Américains de Birman ont gardé la tradition Française qui consiste à attribuer une lettre par année pour les prénoms des chatons. Aujourd’hui les éleveurs de chats sacrés vont devoir faire face aux défis que pose la forte popularité d’une race de chats, à savoir : trafics, élevages clandestins, déclin du type ou hypertype…Comme toujours seul les vrais éleveurs passionnés pourront apporter un avenir serin à la race…
Si vous souhaitez en apprendre plus sur l’histoire du Sacré de Birmanie, je vous invite à lire ce site en Français et à lire le livre « L’extraordinaire aventure du chat Sacré de Birmanie » de Alain LESCART.

Le Standard du Sacré de Birmanie

Les Couleurs du chat Birman :

Tous les Sacrés de Birmanie sont « Point » (extrémités colorées) avec des gants blancs. C’est une obligation. Pour le reste toutes les couleurs sont acceptées noir, bleu , roux, chocolat, lilac…vous y trouverez également du silver, du smoke…il n’y a que l’embarras du choix ! Et pour tout savoir sur les couleurs des chats de race

sacré de birmanie
chat sacré de birmanie
chat birman sur arbre à chat
chaton sacré de birmanie

Look, gabarit & fourrure

Le Sacré de Birmanie fascine avec ses couleurs colorpoint, ses gants blancs et surtout son regard bleu azur profond. Son poil est mi-long à long sur le dos et il est de taille moyenne avec un forte ossature. Il à une tête triangulaire avec les bords arrondis et un nez légèrement busqué. Ses yeux sont presque ronds et d’un bleu très profond. Il a des oreilles moyennes et arrondies, elles sont aussi larges que hautes et espacées d’une largeur.

Pour en savoir plus vous pouvez découvrir le standard du Birman édité par le LOOF .

standard birman
Illustration : Aurélien Boudault pour le LOOF
standard loof sacre de birmanie
Illustration : Aurélien Boudault pour le LOOF

Le Caractère du Sacré de Birmanie

Le Sacré de Birmanie, est un chat au tempérament équilibré, alliant douceur et sociabilité. Il est réputé pour sa nature affectueuse et son attachement profond à ses propriétaires.

  • Affectueux et sociable : Le Birman apprécie la compagnie humaine et aime être proche de ses maîtres, que ce soit en s’installant sur leurs genoux ou en les suivant dans la maison. Il est également connu pour sa douceur et sa patience, ce qui en fait un excellent compagnon pour les familles avec enfants.
  • Joueur et curieux : Bien qu’il soit calme, le chat Sacré de Birmanie possède une nature joueuse et aime participer aux activités familiales. Il est curieux de son environnement et apprécie les jeux interactifs.
  • Intelligent et communicatif : Le Birman est un chat intelligent qui peut apprendre des tours et des commandes simples. Il communique avec ses propriétaires par des miaulements doux pour exprimer ses besoins ou attirer l’attention.

Pourquoi adopter un Sacré de Birmanie ?

  • Compagnon idéal pour les familles : Grâce à sa nature douce et patiente, le Birman s’entend bien avec les enfants et autres animaux domestiques. Il est sociable et aime être entouré, ce qui en fait un excellent choix pour les foyers actifs.
  • Entretien du pelage facile : Malgré sa fourrure mi-longue, ce chat possède peu de sous-poil, ce qui réduit les risques de nœuds et facilite le toilettage. Un brossage hebdomadaire suffit généralement pour maintenir la beauté de son pelage.
  • Longévité et santé robuste : Le chat Sacré jouit d’une espérance de vie moyenne de 12 à 16 ans et est généralement en bonne santé, bien que des contrôles vétérinaires réguliers soient recommandés pour prévenir d’éventuels problèmes.

Points à considérer avant d’adopter un Sacré de Birmanie

  • Besoin de compagnie : Le Birman n’aime pas la solitude prolongée. Si vous êtes souvent absent, il est préférable qu’il ait un compagnon animal ou que vous disposiez de temps à lui consacrer pour éviter qu’il ne se sente seul.
  • Sensibilité aux changements : Le Sacré de Birmanie peut être sensible aux modifications de son environnement ou de sa routine. Il est important de lui offrir un cadre de vie stable pour qu’il s’épanouisse pleinement.
  • Même si son pelage est facile d’entretien, il reste un chat à poil long, donc si vous ne supportez pas les poils sur les vêtements, évitez cette race de chat.

En somme, le Sacré de Birmanie est un chat affectueux et sociable, idéal pour les familles recherchant un compagnon fidèle et doux. Cependant, il nécessite une attention régulière et un environnement stable pour s’épanouir pleinement.

Adopter un chat Birman

Si vous avez choisi d’adopter un chaton Sacré de Birmanie, toutes mes félicitations, ils sont adorables. Avant de vous lancer je vous invite à vous rendre sur la page Adopter un chat de Race, vous y trouverez tous les articles nécessaires pour ne pas faire d’erreurs.

Mes recommandations spécifiques à la race

  • Exigez le test échographique PKD . En effet il semblerait que le test ADN existant ne soit pas valable pour le Birman.
  • Pour la HCM exigez les échographies cardiaques récentes des parents.

Questions Fréquentes sur le chat Sacré de Birmanie

Pas vraiment. Bien qu’il ait une fourrure mi-longue, le Birman a peu de sous-poil, ce qui réduit les risques de nœuds. Un brossage hebdomadaire suffit pour maintenir la beauté de son pelage.

Le prix d’un chaton Birman varie généralement entre 1 000 et 1 500 €, selon la lignée, l’élevage et la conformité aux standards de la race.

Les Birmans n’aiment pas la solitude. Ils préfèrent la compagnie humaine ou animale. Si vous êtes souvent absent, envisagez de lui offrir un compagnon, comme un autre chat ou même un chien.