Tout savoir sur l’alimentation du chat : conseils pour une nutrition adaptée

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Le chat domestique descend du chat sauvage d’Afrique (Felis lybica), un prédateur carnivore strict qui se nourrit exclusivement de petites proies (rongeurs, oiseaux, reptiles). Cette alimentation naturelle, riche en protéines animales et composée à 70–80 % d’eau, lui assurait à la fois les nutriments et l’hydratation nécessaires à sa survie.

Son système digestif est court et adapté à la digestion de la viande fraîche : environ 1 mètre d’intestin grêle et 20 à 40 cm de côlon. Cela explique pourquoi le chat mange en petites quantités, mais fréquemment — jusqu’à 10 à 16 repas par jour dans un environnement naturel.

nutriments alimentation chat de race

Elles doivent représenter 30 à 40 % de la ration alimentaire, soit environ 26 g par jour pour un chat adulte de 5 kg. Seules les protéines d’origine animale (viande, poisson, abats) sont pleinement utilisables par le métabolisme félin. Elles assurent la croissance, l’entretien musculaire, la production d’énergie et le bon fonctionnement immunitaire.

Le chat ne synthétise pas la taurine de façon suffisante, un acide aminé indispensable à sa survie. Une carence peut entraîner des troubles majeurs : cardiomyopathie dilatée, dégénérescence rétinienne (cécité), immunodépression ou troubles de la reproduction.

Sources naturelles de taurine :

  • Muscle cardiaque (notamment cœur de volaille ou de bœuf)
  • Foie de poulet ou d’agneau
  • Abats riches en tissus musculaires
  • Poissons gras (maquereau, sardine, thon)
  • Petites proies entières dans l’alimentation crue ou dans la nature

Le chat ne possède pas les enzymes digestives nécessaires pour digérer efficacement les glucides. Ceux-ci ne doivent pas dépasser 45 % de la matière sèche d’un aliment. Une alimentation trop riche en glucides est un facteur de surpoids, d’obésité et de diabète chez le chat.

Ils constituent une source d’énergie concentrée, mais doivent être maintenus autour de 11 % de la matière sèche, selon les besoins spécifiques de l’animal. Un excès peut favoriser une surcharge pondérale.

Le chat a des besoins spécifiques en vitamines :

  • Il ne peut pas convertir les carotènes en vitamine A, et doit donc l’obtenir par des sources animales (comme le foie) ou sous forme synthétique.\n- Contrairement à l’humain, il ne synthétise pas efficacement la vitamine D via sa peau. Il doit donc la recevoir exclusivement par l’alimentation (abats, huile de poisson ou compléments).
  • Les vitamines B, E, K et H sont également essentielles.
  • Les minéraux comme le calcium, phosphore, potassium, cuivre, zinc et magnésium doivent être fournis dans des proportions équilibrées pour éviter carences ou excès toxiques.
  • Les oméga-3 (EPA, DHA) et oméga-6 participent à la santé de la peau, du pelage, des fonctions cérébrales et immunitaires.
  • Les fibres, en petite quantité, favorisent le transit digestif et limitent la formation de boules de poils, surtout chez les chats à poil long.
alimentation chat croquettes gamelle

L’hydratation est un facteur déterminant de santé chez le chat. Issu d’un environnement désertique, le chat est peu enclin à boire spontanément. Dans la nature, il s’hydrate principalement via ses proies, dont la teneur en eau dépasse 70 %. Or, les croquettes industrielles ne contiennent que 8 à 10 % d’humidité, créant un décalage important avec ses besoins physiologiques.

Cette sous-hydratation chronique est un facteur de risque majeur de :

  • Maladies urinaires (cystite idiopathique, formation de cristaux)
  • Calculs urinaires (struvites, oxalates)
  • Insuffisance rénale chronique (IRC), l’une des premières causes de mortalité chez les chats âgés

Pour limiter ces risques, il est crucial de :

  • Proposer de l’eau fraîche à volonté à votre chat, dans plusieurs endroits calmes
  • Utiliser une fontaine à eau, qui incite le chat à boire davantage
  • Ajouter de la pâtée à l’alimentation quotidienne, ou adopter un régime mixte (humide + sec)
hydratation chat boire fontaine

Un chat ne doit jamais avoir une alimentation 100% sèche (coquettes uniquement) sous peine de développer de graves problèmes de santé !

L’alimentation industrielle féline se décline en deux formes principales : croquettes (aliments secs) et pâtées (aliments humides). Chacune présente des avantages et des limites qu’il convient d’évaluer en fonction des besoins spécifiques de l’animal.

  • Avantages des croquettes :
    • Faciles à stocker, à doser et à distribuer
    • Coût généralement plus accessible
    • Bénéfices mécaniques sur l’hygiène dentaire (mastication favorisée)
  • Inconvénients :
    • Teneur en eau très faible (8 à 10 %), favorisant la déshydratation chronique
    • Teneur plus élevée en glucides (souvent > 30 %), liée aux besoins technologiques d’extrusion
    • Moins appétentes chez les chats âgés ou sensibles
  • Avantages :
    • Taux d’humidité élevé (75–80 %), participant activement à l’hydratation
    • Appétence supérieure (odeur, texture, goût)
    • Moins riches en glucides, plus adaptées aux besoins physiologiques
  • Inconvénients :
    • Moins pratiques à conserver une fois ouvertes
    • Prix généralement plus élevé à qualité équivalente

Recommandation vétérinaire fréquente : privilégier une alimentation mixte, combinant croquettes (pour l’équilibre économique et la praticité) et pâtées (pour l’apport hydrique et la diversité nutritionnelle).


Lire une étiquette de nourriture pour chat demande de la vigilance, car les mentions marketing peuvent être trompeuses. Il faut s’appuyer sur l’analyse nutritionnelle des croquettes et la liste d’ingrédients, qui doivent être claires, précises et ordonnées.

  • Premier ingrédient : il doit s’agir d’une protéine animale spécifique (ex. : “viande de poulet”, “poisson déshydraté”), et non de sous-produits génériques.
  • Protéines brutes : au moins 30 % en croquettes (sur matière sèche), idéalement issues majoritairement d’ingrédients animaux.
  • Glucides : ne figurent pas toujours, mais peuvent être estimés. Un excès (> 30-35 %) est contraire aux besoins du chat.
  • Teneur en cendres (minéraux) : trop élevée (> 8 %) peut poser problème pour les reins.
  • Taux de phosphore et calcium : doivent être équilibrés pour éviter des risques rénaux ou squelettiques, surtout chez les chats matures.
  • Conservateurs et additifs : privilégier des conservateurs naturels (ex. tocophérols) et éviter les colorants artificiels.

Un article complet va arriver sur le sujet.


L’offre actuelle se diversifie en fonction des attentes des consommateurs et des profils de chats ciblés. Voici les principales catégories disponibles :

  • Aliments standards (entrée de gamme) : peu chers, moins qualitatifs, souvent très riches en céréales et sous-produits.
  • Aliments premium / super premium : formulation plus respectueuse des besoins félins, meilleure digestibilité, plus forte teneur en viande.
  • Aliments vétérinaires (diététiques) : conçus pour accompagner un traitement médical (obésité, diabète, IRC…), prescrits sous contrôle vétérinaire.
  • Aliments physiologiques spécifiques : adaptés aux chats stérilisés, seniors, ou d’intérieur.

Surement le meilleur régime alimentaire pour le chat. Mais il peut être compliqué à mettre en place. Inspiré du modèle ancestral, ce régime repose sur la consommation de viande crue, os charnus, abats et compléments. Il nécessite une formulation rigoureuse et précise, car tout déséquilibre peut avoir des conséquences graves (fractures, troubles hépatiques, carences…). Il implique également des règles strictes d’hygiène pour éviter les contaminations bactériennes (Salmonella, E. coli…).

De plus certains chats habitués à la nourriture industrielle peuvent se montrer retissant à l’alimentation BARF voir ne pas du tout y adhérer. La transition peut être compliquée voir impossible.

À ne jamais improviser : tout régime cru doit être validé et suivi par un vétérinaire spécialisé en nutrition féline.

alimentation humide chat paté

L’alimentation d’un chat ne peut être universelle. Elle doit évoluer tout au long de sa vie et tenir compte de son état hormonal, de son niveau d’activité et de son état de santé. Un chaton en pleine croissance, un adulte stérilisé ou un senior fragile ont des besoins nutritionnels très différents.

Un chat mange en petite quantité tout au long de la journée, aussi il doit avoir de la nourriture à volonté en permanence. Sinon cela peut créer une frustration et des comportements boulimie entrainant de l’obésité !


L’alimentation du chaton doit répondre à ses besoins énergétiques élevés pour soutenir la croissance osseuse, musculaire, neurologique et immunitaire.

Besoins alimentaires spécifiques du chaton :

  • Teneur élevée en protéines animales de qualité (minimum 35 % sur matière sèche)
  • Teneur en matières grasses accrue pour couvrir l’énergie nécessaire
  • Rapport calcium/phosphore équilibré pour le développement osseux
  • DHA et oméga-3 pour le cerveau et la vision

Conseils pratiques pour bien nourrir son chaton ou jeune chat :

  • Proposez une alimentation spécifique pour chaton (croquettes et pâtée) jusqu’à l’arrêt de la croissance ( selon les races)
  • Ne donnez jamais de lait de vache à votre chaton : il est mal digéré et peut provoquer des diarrhées.
  • Veillez à ce que l’aliment soit hautement digestible pour un système digestif encore immature.


Entre 1 et 7 ans, le chat adulte atteint sa maturité physiologique. L’enjeu est de maintenir son poids de forme, sa masse musculaire et sa vitalité.

Objectifs nutritionnels pour le chat adulte :

  • Protéines de qualité pour l’entretien musculaire
  • Énergie ajustée à l’activité réelle (intérieur vs extérieur)
  • Teneur modérée en matières grasses
  • Alimentation enrichie en fibres douces pour le transit et la satiété

Vous devez adapter alimentation aux besoin nutritionnel du chat et non le restreindre sur les doses (sauf cas particulier). Un chaton aura une alimentation plus riche qu’un sénior stérilisé, c’est la qualité de alimentation qui change non la quantité.


Dès l’âge de 7 à 10 ans, un chat entre dans la catégorie senior. Il peut présenter une baisse d’activité, une perte de masse musculaire, voire des défaillances organiques (rénales, articulaires, digestives…).

Recommandations alimentaires pour le chat sénior :

  • Protéines de haute qualité mais digestes : pour préserver la masse maigre sans surcharger les reins
  • Teneur réduite en phosphore si fonction rénale fragilisée
  • Oméga-3 (EPA/DHA) et glucosamine/chondroïtine pour les articulations
  • Texture plus tendre ou pâtées pour préserver l’appétit et faciliter la mastication

Surveillance du chat âgé :

  • Baisse d’appétit, amaigrissement ou selles anormales doivent alerter
  • Une consultation vétérinaire annuelle (minimum) est cruciale à partir de 8 ans

L’alimentation adapté au chat âgé n’est pas qu’une question de composition. Un chat âgé ou très âgé peut présenté des problèmes de santé, par exemple des dents en mauvais état, qui peuvent poser des soucis pour s’alimenter. Ils peuvent également perdre une partie de l’odorat ce qui entraine une baisse de l’appétit. De la nourriture humide à l’odeur alléchante peut aider, essayez, testez proposez.

alimentation chatons

Après la stérilisation, le métabolisme du chat ralentit : ses besoins énergétiques diminuent d’environ 20 à 30 %, mais son appétit augmente.

Objectifs nutritionnels :

  • Réduction des calories (mais pas des protéines)
  • Enrichissement en fibres solubles pour prolonger la satiété
  • Formules spécifiques pour chats stérilisés : moins grasses, avec densité énergétique contrôlée
  • Maintien d’un bon apport en L-carnitine pour soutenir le métabolisme lipidique

Conseils pour limiter la prise de poids chez le chat :

  • Introduisez des jouets distributeurs ou des jeux alimentaires pour stimuler l’activité
  • Proposez de la pâtée pauvre en matières grasses en complément pour maintenir l’hydratation et éviter les fringales
  • Préférez les croquettes pour chat castrés
alimentation chat d’intérieur ou agé

Nourrir son chat peut sembler simple, mais de nombreuses erreurs, parfois bien intentionnées, peuvent affecter sa santé à long terme. Ce chapitre fait le point sur les pièges à éviter et les bonnes pratiques alimentaires à adopter au quotidien.

Certains aliments consommés quotidiennement par les humains sont hautement toxiques pour le chat. Même en petite quantité, ils peuvent provoquer de graves troubles digestifs, neurologiques, voire cardiaques ou rénaux.

Aliments interdits aux chats :

  • Lait de vache
  • Chocolat : contient de la théobromine, toxique pour le cœur et le système nerveux
  • Oignon, ail, poireau, ciboulette : détruisent les globules rouges → risque d’anémie
  • Raisin et raisins secs : peuvent entraîner une insuffisance rénale aiguë
  • Alcool, café, thé : hautement neurotoxiques
  • Avocat, noix de macadamia, pâte crue, xylitol : très dangereux

En cas d’ingestion d’aliment toxique :

  • Ne faites jamais vomir votre chat sans avis vétérinaire.
  • Contactez immédiatement un vétérinaire ou un centre antipoison animal (comme le CAPAE ou le CNITV)
  • Notez la quantité et la nature exacte de l’aliment ingéré

Dans la nature, un chat chasse et mange de petites proies 10 à 16 fois par jour. Il est donc recommandé de laisser à disposition de votre chat une gamelle contenant des aliments adaptés à ses besoins nutritionnels. Vous pouvez par exemple lui laisser une gamelle de croquettes à volonté et lui proposer 2 fois par jour de la pâtée.


Dans le cas ou vous lui laissez de la nourriture à volonté, pensez à bien remplir la gamelle de votre chat avant d’aller vous coucher. Si vous lui proposez de l’alimentation humide en plus, ne la donne jamais à la même heure pour ne pas créer des habitudes. Si vous lui donnez de la pâtée tous les matin de la semaine à 6h parce que c’est l’heure ou vous partez au travail, il vous la réclamera à 6h le dimanche matin … Dès qu’il est chaton variez donc les heures et moments de la journée.


L’emplacement des gamelles a un impact direct sur le bien-être du chat :

  • Choisissez un endroit calme, sans passage fréquent pour assurer la tranquillité de votre chat
  • Évitez de la placer près de la litière (les chats n’aiment pas manger près de leurs excréments)
  • Privilégiez des gamelles en verre, inox ou céramique plutôt que plastique (sources d’odeurs et d’allergies)
  • Placez la gamelle d’eau dans un lieu de passage de votre chat, au contraire de la gamelle de croquette. Il doit avoir vraiment faim pour aller manger alors qu’on veut l’inciter à boire le plus possible.

La transition alimentaire chez le chat doit être progressive, encadrée et adaptée à sa sensibilité digestive. Un changement trop brusque d’alimentation peut entraîner des troubles tels que diarrhée, vomissements, flatulences ou refus de s’alimenter. Pour éviter ces désagréments, il est recommandé d’introduire le nouvel aliment sur une période de 7 à 10 jours, en augmentant progressivement sa proportion dans la ration quotidienne:

  • Jours 1-2 : 75 % ancien aliment / 25 % nouveau
  • Jours 3-4 : 50 % / 50 %
  • Jours 5-6 : 25 % / 75 %
  • Jour 7 et plus : 100 % nouveau

Cette adaptation permet à la flore intestinale du chat de s’ajuster en douceur à la nouvelle composition. Il est important de ne pas mélanger mécaniquement les deux aliments dans la même gamelle si le chat trie ou refuse l’un des deux : dans ce cas, proposez-les séparément, mais à des horaires proches. Pendant la transition, surveillez attentivement les selles, l’appétit, l’hydratation et le comportement général. Si le chat présente des symptômes persistants ou s’il refuse catégoriquement le nouvel aliment, mieux vaut revenir à l’ancienne alimentation temporairement et consulter un vétérinaire ou un nutritionniste félin. Enfin, gardez à l’esprit que certaines transitions, notamment vers des aliments thérapeutiques (rénal, hypoallergénique, diabétique), peuvent nécessiter plusieurs semaines d’ajustement progressif et une stratégie comportementale adaptée.


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